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Vote en Plénière - Congé de deuil

Dernière mise à jour : 30 juin 2021

Une amélioration du congé de deuil !



Le décès d’un membre de la famille est un événement particulièrement douloureux, surtout s’il survient à un jeune âge. En plus des émotions et du chagrin, les personnes endeuillées doivent se frayer un chemin dans un dédale d’obligations administratives et faire face à de nombreux coûts financiers. Ces démarches laborieuses laissent très peu de place au processus de deuil.


La nécessité de mieux protéger les personnes endeuillées

Actuellement, les travailleur.euse.s ont le droit de prendre un congé de trois jours lorsqu’ils sont confrontés au décès d’une personne très proche comme le/la conjoint.e, un enfant, le père ou la mère. Ce congé est à prendre sous forme de petit chômage entre la date du décès et le jour des funérailles.




Dans la réalité, les personnes endeuillées ont très souvent recours à l’incapacité de travail pour pallier ce manque de considération pour leur situation, ou sacrifient des jours de congé. Cette option n’est pourtant pas tolérable car elle occulte une réalité : le deuil n’est pas une maladie et doit être reconnu comme une étape importante et nécessaire durant laquelle travailler n’est pas envisageable.


Pour moi, une amélioration du congé deuil était essentielle. Cela participerait à la reconnaissance de la douleur des personnes confrontées à ce type de drame et rendrait légitime leur absence au travail. Ce serait également une façon de déculpabiliser les personnes qui ont besoin de plus de trois jours pour être aptes à reprendre le travail. Chaque travailleur.euse confronté.e à une telle situation doit pouvoir bénéficier du temps nécessaire afin de faire son deuil et de se remettre (autant que possible) de cette situation dramatique !


En 2020, les socialistes ont déposé un texte visant à étendre la période d’absence pour deuil à 10 jours en ce qui concerne le décès, notamment, du concubin ou d’un enfant. En outre, afin de respecter le rythme de chacun, il était proposé que cette période de deuil soit rendue plus flexible - les jours d’absence au travail supplémentaires pourraient être pris dans l’année qui suit le décès. Et pour ne pas pénaliser celui ou celle qui décide de bénéficier de cette période de congé, la rémunération serait garantie dans son entièreté par l’employeur.


Au Parlement fédéral : un congé de deuil allongé et plus flexible


En parallèle, divers partis ont déposé des propositions visant également à modifier le système de congé de deuil. Un consensus s’est dégagé pour avancer sur l'allongement de trois à au moins dix jours dans le cas du décès d’un enfant ou d’un partenaire. Mais des différences persistaient au niveau de la prise en charge des revenus durant ces congés, ou de la période à laquelle ces jours pouvaient être pris. D’autres aspects étaient également débattus, comme la prise en compte d’autres parents (par remariage par exemple) pour un certain nombre de jours de congé lors du décès.


Des auditions menées avec les acteurs de terrain, ainsi que plusieurs semaines de négociations, ont permis d’aboutir à un texte ambitieux porté par l’ensemble des partenaires. Ainsi, bientôt, une personne perdant son/sa partenaire, des parents perdant leur enfant, leur enfant d’accueil de longue durée, ou l’enfant du/de la partenaire, auront droit à dix jours de congés de deuil. Une flexibilité dans la prise des sept jours supplémentaires a également été instaurée : les personnes endeuillées pourront prendre leurs jours de congé durant l’année suivant le deuil sans devoir négocier avec l’employeur. Enfin, durant ces jours d’absence, la rémunération sera garantie à 100 % pour les travailleur.euse.s, avec une prise en charge assurée par l’employeur (pour les employés et fonctionnaires) et par l’INASTI (pour les indépendants).


C’est donc une victoire pour les socialistes, qui sont parvenus à inscrire leurs principales revendications dans ce nouveau système de congé de deuil. Nous sommes convaincus que ces améliorations permettront à ces personnes particulièrement éprouvées d’être enfin reconnues dans leur souffrance, et de prendre le temps nécessaire pour la traverser avec plus de sérénité. Elles répondront également à la dure réalité que représentent les mois qui suivent un décès : premier anniversaire, première rentrée des classes … Toutes ces étapes pourront prochainement être reconnues comme étant parfois trop douloureuse pour travailler, bien que l’on ne soit pas « malade ».


Nous sommes donc fiers d’avoir soutenu avec fermeté un texte qui répond aux difficultés vécues par les travailleur.euse.s endeuillé.e.s. C’est un moment fort pour toutes ces femmes et ces hommes qui bénéficieront d’une meilleure protection lors de cette période de grande vulnérabilité que représente la perte d’un enfant ou d’un partenaire.





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