Pour nous socialistes, le jugement rendu hier n’a pas obligé Deliveroo à engager ses livreurs sous statut de salarié. Il n’a pas non plus donné raison à Deliveroo puisque les livreurs ne peuvent pas rentrer dans le régime de l’économie collaborative.
La Commission européenne, par contre, elle, a tranché : elle a déposé un projet de directive qui prévoit une présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes ! Ce sera à négocier avec les 27 ! Ce sera dur!
Mais quel signal fort nous donne l’Europe : alors que plus de 1 livreur sur deux touche moins par heure que le salaire minimum net du pays où ils vivent, accéder au statut de salarié leur permettrait de mieux gagner leur vie. Cela leur donnerait aussi accès à des congés payés, à une assurance santé, à des arrêts maladie indemnisés ou à des droits pour le chômage et leur future retraite.
Et ce qui est bon pour le travailleur est bon pour l'Etat aussi. Car offrir un statut de salarié aux livreurs, c’est aussi permettre à l’Etat d’aller rechercher auprès des plateformes des cotisations sociales et des impôts qui leur échappent, et dont la Commission estime qu’ils pourraient représenter jusqu’à 4 milliards d’euros par an.
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