En Belgique, une femme sur dix est atteinte de l’endométriose, une maladie inflammatoire et chronique de l’appareil génital féminin. L’endométriose impacte fortement la qualité de vie de ces femmes, tant d’un point de vue physique que mental ; elle entraine de fortes douleurs pendant les règles, une fatigue chronique, des troubles digestifs ou urinaires, mais aussi des problèmes de fertilité.
Entre l’apparition des premiers symptômes et la reconnaissance du diagnostic, un délai de sept ans peut s’écouler. Sept ans durant lesquels ces femmes vivent un véritable parcours du combattant pour prouver la véracité de leurs symptômes et de la maladie, car le diagnostic repose aujourd’hui principalement sur l’écoute de la patiente et l’échographie.
Quelle prise en charge par les pouvoirs publics ?
En France, le gouvernement français a lancé en 2022 une large stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. L’objectif est de mieux faire connaître, diagnostiquer et prendre en charge cette maladie, notamment en reconnaissant l’endométriose comme une affection longue durée.
En Belgique, le système de l’assurance maladie-invalidité ne reconnaît pas la maladie liée à l’endométriose comme telle. Le statut de personne souffrant d’une affection chronique – qui permet de prendre en charge certains frais médicaux - n’est octroyé qu’aux personnes ayant des dépenses de santé élevées et présentant une forte perte d’autonomie. Il n’en reste pas moins que des réponses doivent être apportées à toutes ces femmes touchées par cette maladie douloureuse, aux conséquences difficiles, et qui se sentent le plus souvent seules et incomprises !
Ma proposition
Au-delà des difficultés quotidiennes que provoquent les symptômes de l’endométriose, j’estime qu’il est indispensable d'améliorer le diagnostic précoce de cette maladie. Seule une détection et une prise en charge rapides permettront à ces femmes de pouvoir bénéficier d'un traitement adapté et le plus efficace qui soit. Soigner au plus tôt permettra ainsi d’éviter l'opération, les complications et parfois l'infertilité.
Pour poursuivre ces objectifs, j’ai déposé une proposition de résolution à la Chambre des Représentants. Je demande notamment au gouvernement :
de recenser les centres de prise en charge de l’endométriose en Belgique et d’évaluer la nécessité de structurer et de développer de tels centres sur l’ensemble du territoire;
d’étudier les pratiques et traitements mis en place dans les différents centres afin de permettre l’échange des bonnes pratiques;
de définir et diffuser un guide de bonnes pratiques à l’attention des médecins généralistes et des gynécologues afin d’améliorer la rapidité du diagnostic et la qualité des soins;
en collaboration avec les entités fédérées, de prévoir des campagnes de sensibilisation sur l’endométriose à l’attention des employeurs et du milieu scolaire.
Comptez sur moi pour continuer le combat vers l’amélioration de l’accompagnement des femmes touchées par l’endométriose !
Comments